Je ne suis pas très douée pour les analyses de textes. Mais je peux vous donner mes impressions. C'est un début. Vous verrez si ça peut vous aider.
Dans les textes d'Anne Hébert, la nature est toujours très importante, elle rélète les états d'âme des personnage.
Le vent et l'eau, reviennent souvent.
Ici au premier abord j'y est vue une rivière.
Puis, je me suis dit que c'était peut-être un poème qui parlait de poésie: la musique des mots?!?
La poésie qui coule de source. La forêt représenterait les gens qui l'écoute ou la lise. Qui la prient de dire ce qu'elle a au cœur et plus loin que le cœur. "Mystère et inconscience".
Il faut donc puiser la poésie "là où c'est sourd et plein", dans l'inconscience. Puis en laisser couler la source comme "Un son frais qui coule tout seul."
L'impression générale que j'en retire en est une de douceur, de liberté. Une musique légère, mais profonde, qui est cependant "perdue en forêt." (soupçon d'inquiétude?)
J'ai noté aussi que les six derniers vers sont une répétiton de six des huits premiers. Il y a l'idée d'un cycle là-dedans. Le cycle de l'eau? de la vie? de la création. Il y a des cycles en musique, c'est peut-être simplement une représentation par l'exemple du propos du poème.
Le poème peut, peut-être aussi s'appliquer à l'art en général. J'ai pensé poésie parce que c'est Anne Hébert, la poétesse, qui s'exprimait ici. Ça reste à explorer.
Bref, je dirais que la musique (titre du poème) représente ici l'âme de l'artiste.
Ceci dit, la beauté de la poésie, c'est qu'on peut l'interpréter chacun à sa façon!!!