Question:
Pourriez-vous me dire de quel poème de Baudelaire sont tirés ces vers?
?
2007-05-22 08:13:09 UTC
Si vous la rencontrez, bizarrement parée,
Traînant dans le ruisseau un talon déchaussé,
Et la tête et l'oeil bas comme un pigeon blessé,
Messieurs, ne crachez pas de juron ni d'ordure
Au visage fardé de cette pauvre impure
Que déesse famine a, par un soir d'hiver,
Contrainte à relever ses jupons en plein air.
Cette bohème-là, c'est mon bien, ma richesse,
Ma perle, mon bijou, ma reine, ma duchesse.


Je sais que Serge Reggiani a mis ces vers en introduction à sa chanson "Sarah".
Sept réponses:
Mylene-Elyzabeth
2007-05-23 03:12:44 UTC
Prélude à Sarah baudelaire



Si vous la rencontrez, bizarrement parée



Trainant dans le ruisseau un talon déchaussé



Et la tête et l'oeil bas comme un pigeon



Blessé, Messieurs ne crachez pas de jurons



Ni d'ordure au visage fardé



De cette pauvre impure



Que déesse famine a par un soir d'hiver



Contraint à relever ses jupons en plein air.



Cette bohème là, c'est mon bien



Ma richesse, ma perle



Mon bijou, ma reine.



Ma duchesse.



Sarah. ( moustaki/reggiani)



La femme qui est dans mon lit

N'a plus 20 ans depuis longtemps

Les yeux cernés

Par les années

Par les amours

Au jour le jour

La bouche usée

Par les baisers

Trop souvent, mais

Trop mal donnés

Le teint blafard

Malgré le fard

Plus pâle qu'une

Tâche de lune



La femme qui est dans mon lit

N'a plus 20 ans depuis longtemps

Les seins si lourds

De trop d'amour

Ne portent pas

Le nom d'appas

Le corps lassé

Trop caressé

Trop souvent, mais

Trop mal aimé

Le dos vouté

Semble porter

Des souvenirs

Qu'elle a dû fuir



La femme qui est dans mon lit

N'a plus 20 ans depuis longtemps

Ne riez pas

N'y touchez pas

Gardez vos larmes

Et vos sarcasmes

Lorsque la nuit

Nous réunit

Son corps, ses mains

S'offrent aux miens

Et c'est son cœur

Couvert de pleurs

Et de blessures

Qui me rassure
Philippe B
2007-05-22 08:24:57 UTC
Bonne réponse déjà donnée... mais franchement, tu devrais lire "les fleurs du mal" si ces vers te touchent.



La sottise, l'erreur, le péché, la lésine,

Occupent nos esprits et travaillent nos corps,

Et nous alimentons nos aimables remords,

Comme les mendiants nourrissent leur vermine.



Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches;

Nous nous faisons payer grassement nos aveux,

Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,

Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.



Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste

Qui berce longuement notre esprit enchanté,

Et le riche métal de notre volonté

Est tout vaporisé par ce savant chimiste.



C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent!

Aux objets répugnants nous trouvons des appas;

Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas,

Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.



Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange

Le sein martyrisé d'une antique catin,

Nous volons au passage un plaisir clandestin

Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.



Serré, fourmillant, comme un million d'helminthes,

Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons,

Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons,

Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.



Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie,

N'ont pas encore brodé de leurs plaisants dessins

Le canevas banal de nos piteux destins

C'est que notre âme, hélas! n'est pas assez hardie.



Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,

Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,

Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,

Dans la ménagerie infâme de nos vices,



Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!

Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,

Il ferait volontiers de la terre un débris

Et dans un bâillement avalerait le monde;



C'est l'Ennui!- l'œil chargé d'un pleur involontaire,

Il rêve d'échafauds en fumant son houka.

Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,

- Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère!
lonesome_home_blues
2007-05-22 08:26:56 UTC
Je n'ai pas pour maîtresse une lionne illustre.

(Recueil : Poèmes divers)
2007-05-22 08:20:17 UTC
Il s'agit du magnifique poëme : " JE N'AI PAS POUR MAITRESSE...". que tu trouves dans les FLEURS DU MAL.http://users.pandora.be/gaston.d.haese/beaudelaire_maitresse.html
Super
2007-05-22 08:19:06 UTC
c'est tiré de : " Je n'ai pas pour maîtresse une lionne illustre "
ghost
2007-05-22 08:17:51 UTC
"je n ai pas pour maitresse une lionne illustre"

baudelaire ...
arthur
2007-05-23 07:54:19 UTC
voici un lien qui vous mènera au poème de Charles Baudelaire:

http://poesie.webnet.fr/poemes/France/baudelai/157.html


Ce contenu a été initialement publié sur Y! Answers, un site Web de questions-réponses qui a fermé ses portes en 2021.
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