Question:
des poemes qui parle le travail svp?
iverson
2007-05-23 01:05:56 UTC
des poemes qui parle le travail svp?
Six réponses:
lorraine ^-^
2007-05-24 02:59:00 UTC
mon préféré, l'effort d'Emile Verhaeren;



Groupes de travailleurs, fiévreux et haletants,

Qui vous dressez et qui passez le long des temps

Avec le rêve au front de multiples victoires,

Torses carrés et durs, gestes précis et forts,

Marches, courses, arrêts, violences, efforts,

Quelle lignes fières de vaillance et de gloire

Vous inscrivez tragiquement dans ma mémoire!



Je vous aime, gars des pays blonds, beaux conducteurs

De hennisants et clairs et pesants attelages,

Et vous, bucherons roux des bois plein de senteurs,

Et toi, paysan fruste et vieux des blancs villages,

Qui n'aimes que les champs et leurs humbles chemins

Et qui jettes la semence d'une ample main

D'abord en l'air, droit devant toi, vers la lumière,

Pour qu'elle en vive un peu avant de choi en terre;



Et vous aussi, marins qui partez sur la mer

Avec un simple chant, la nuit, sous les étoiles,

Quand se gonflent, aux vents atlantiques, les voiles

Et que vibrent les mâts et les cordages clairs;

Et vous, lourds débardeurs dont les larges épaules

Chargent ou déchargent, au long des quais vermeils,

Les navires qui vont et vont sous les soleils

S'assujetir les flots jusqu'aux confins des pôles;

Et vous encore, chercheurs d'hallucinants métaux,

En des plaines de gel, sur des grèves de neige,

Au fond des pays blancsoù le froid vous assiège

Et brusquement vous serre en son immense étau;

Et vous encore, mineurs qui cheminez sous terre,

Le corps rampant, avec la lampe entre vos dents

usqu'à la veine étroite où le charbon branlant

Cède sous votre effort obscur et solitaire;



Et vous encore, batteurs de fer, forgeurs d'airain,

Visages d'encre et d'or trouant l'ombre et la brume;

Dos musculeux tendus ou ramassés, soudain,

Autour de grands brasiers et d'énormes enclumes,

Lamineurs noirs bâtis pour un oeuvre éternel

Qui s'étend de siècle en siècle, toujours plus vaste,

Sous des villes d'effroi, de misère et de faste,

Je vous sens en mon coeur, puissants et fraternels.



O ce travail farouche, âpre, tenace, austère,

Sur les plaines, parmi les mers, au coeur des monts,

Serrant ses noeuds partout et rivant ses chainons

De l'un à l'autre bout des pays de la terre!

O ces gestes hardis, dans l'ombre ou la clarté,

Ces bras toujours ardents et ces mains jamais lasses,

Ces bras, ces mains unis à travers les espaces

Pour imprimer quand même à l'univers dompté

La marque de l'étreinte et de la force humaines

Et recréer les monts et les mers et les plaines

D'après une autre volonté.



La multiple Splendeur, mercure de france



Et merci à toi de me l'avoir remémoré
45 c
2007-05-23 17:26:25 UTC
Le Laboureur et ses Enfants



Travaillez, prenez de la peine :

C'est le fonds qui manque le moins.

Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,

Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.

Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage

Que nous ont laissé nos parents.

Un trésor est caché dedans.

Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage

Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.

Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'Oût.

Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place

Où la main ne passe et repasse.

Le père mort, les fils vous retournent le champ

Deçà, delà, partout ; si bien qu'au bout de l'an

Il en rapporta davantage.

D'argent, point de caché. Mais le père fut sage

De leur montrer avant sa mort

Que le travail est un trésor.



Jean de la Fontaine (1621-1695) ; Fables





La guenon, le singe et la noix



Une jeune guenon cueillit

Une noix dans sa coque verte ;

Elle y porte la dent, fait la grimace... ah ! Certe,

Dit-elle, ma mère mentit

Quand elle m'assura que les noix étaient bonnes.

Puis, croyez aux discours de ces vieilles personnes

Qui trompent la jeunesse ! Au diable soit le fruit !

Elle jette la noix. Un singe la ramasse,

Vite entre deux cailloux la casse,

L'épluche, la mange, et lui dit :

Votre mère eut raison, ma mie :

Les noix ont fort bon goût, mais il faut les ouvrir.

Souvenez-vous que, dans la vie,

Sans un peu de travail on n'a point de plaisir.



Auteur:Jean-Pierre Claris de FLORIAN





Melancholia



Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?

Ces doux êtres pensifs, que la fièvre maigrit ?

Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?

Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;

Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement

Dans la même prison le même mouvement.

Accroupis sous les dents d'une machine sombre,

Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,

Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,

Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.

Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.

Aussi quelle pâleur! la cendre est sur leur joue.

Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las

Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !

Ils semblent dire à Dieu : "Petits comme nous sommes,

Notre père, voyez ce que nous font les hommes !"

O servitude infâme imposée à l'enfant !

Rachitisme! travail dont le souffle étouffant

Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, oeuvre insensée,

La beauté sur les fronts, dans les coeurs la pensée,

Et qui ferait - c'est là son fruit le plus crétin !-

D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !

Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,

Qui produit la richesse en créant la misère,

Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil.



Victor Hugo (1802-1885), Les Contemplations





1940



Mon jeune fils m'a dit : Dois-je apprendre les mathématiques ?

J'ai pensé répondre : A quoi bon ! Deux morceaux de pain

Sont plus qu'un seul, tu t'en apercevras sans étude.

Mon jeune fils m'a dit : Dois-je apprendre le français?

J'ai pensé répondre : A quoi bon ! Ce pays, la France,

Est près de succomber. Tu n'as qu'à frotter ton ventre

Avec ta main et puis gémir, on te comprendra.

Mon jeune fils m'a dit : L'histoire, dois-je l'apprendre ?

J'ai pensé répondre : A quoi bon! Apprends à rentrer

Ta tête sous terre et peut-être survivras-tu.



Oui, apprends les mathématiques, ai-je

Dit, apprends le français, apprends l'histoire !



Bertolt Brecht







Mais vous qui connaîtrez l’autre travail, plus tard,

Alors qu’il sera devenu comme une fête,

Quand il sera ce qu’est le poème au poète,

Pour chacun sa passion, sa victoire, son art,



Pensez alors à nous avec un peu d’égard.

C’est vrai que d’avoir tant trimé comme des bêtes

A des travaux qu’on exécute et qu’on répète,

La tristesse a bien pu marquer notre regard.



Ah ! comprenez que nous avons aimé la vie

Et malgré ça, cet enfer-là, pas eu l’envie

D’abandonner l’espoir et de pleurer sur nous.



Oui, nous avons aimé terriblement la joie,

La moindre et grande joie, au moins autant que vous,

Et la plus grande était de vous ouvrir la voie.



Eugène Guillevic (1907-1997)
2007-05-23 15:06:49 UTC
Le laboureur et ses enfants de Jean de La Fontaine



Travaillez, prenez de la peine :

C'est le fonds qui manque le moins.

Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,

Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.

Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage

Que nous ont laissé nos parents.

Un trésor est caché dedans.

Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage

Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.

Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'Oût.

Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place

Où la main ne passe et repasse.

Le père mort, les fils vous retournent le champ

Deçà, delà, partout ; si bien qu'au bout de l'an

Il en rapporta davantage.

D'argent, point de caché. Mais le père fut sage

De leur montrer avant sa mort

Que le travail est un trésor.
ambre
2007-05-23 11:54:09 UTC
va voir sur skyblog tu as plein de jeune poètes tu peux peut être trouver ton bonheur dans ce choix car qui parle de travail le marin travaille le prêtre aussi le musicien soliste le danseur etc .. c est très vaste je t assure http://revedesmots.skyrock.com/ voit déjà chez moi si tu en trouve j en ai encore t auras mon yahoo pour communiquer il y a le samouraï d heredia jose maria il y a le vanneur de blé de joachim du bellay ainsi que la semailles des champs du même auteur pierre de ronsard a fait une ode au bûcheron et moi j en ai fait une au catin du monde
2007-05-23 09:09:26 UTC
Travail et jeune femme





Une jeune femme qui essaie de travailler...

Ce n'est pas de toute simplicité...

De plus, montrer sa gentillesse et sa sensibilité,

Cela fait tout écrouler...

Etre perçue comme une petite gentille employée

Qui ne peut pas exprimer ses idées...

Etre jeune et les autres plus âgés,

Alors ils se croient plus expérimentés...

Malheur si la "jeune" opinion diffère,

On fait comprendre qu'elle ferait mieux de se taire...

Elle n'ose plus rien dire,

Elle n'ose plus rien écrire,

Comment donc vivre dans une société,

Sans avoir cette sensation d'être rabaissée ?

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Travail arabe



De quel fil sera tissé l'étendard de la révolte

des ouvrières du textile de Dir Hanna?

Dans les rainures des paumes rame une goutte de sueur

comme une galère vers la baie des stigmates aux ongles des doigts.

Je revois les premières années de ma mère dans ce pays.

Nouvelle immigrante dans la salle des machines à coudre de l'usine Rekem.

Le front strié comme une polote de fils,

le dé, casque de guerre, l'aiguille glaive qui perce le ventre du tissu

dont on coud les habits de fête,

les bleus de travail

et le mouchoir des larmes.

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Dans le dossier Congés Payés



« Après avoir réalisé ce que veut vraiment dire

"35 heures", à savoir dans les faits un "mi-temps",

Notre ingénieur blasé fait projet de partir.

Pour cela, il faut pouvoir prendre congés à temps. »

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Dans le dossier Management



« Avec quoi peut rimer le mot "Management" ?

L'ingénieur s'en méfie, ne sait quoi en penser...

Ça peut lui évoquer son manager qui ment!

Piètre imag' que voici! Défiance injustifiée...



L'ingénieur, sagement, cherchera à savoir

Ce qui se cache dans ce terme galvaudé.

Avec "Management", il y verra pouvoir,

Valeurs, engagement, responsabilités. »
annie m
2007-05-23 19:57:21 UTC
le travail, c'est la santé,

rien faire, c'est la conserver,

les prisonniers du boulot

font pas de vieux os.



dire qu'il y'a des gens en pagaille

qui sans cesse courent après l' travail

moi, c'est l' travail qui m' courre après

et qu'est pas prêt de m'attraper.



henri salvador.


Ce contenu a été initialement publié sur Y! Answers, un site Web de questions-réponses qui a fermé ses portes en 2021.
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